Masaki Yuna ” | Prénom : Yuna
Nom : Masaki
Surnom : Yu'
Date de naissance : 16 avril
Age: : 23 ans
Sexe : Femelle
Origines : Italo-japonaise
Nationalité : Japonaise
Orientation sexuelle : Je n'y ai pas vraiment pensé...
Emploi : Informatrice indépendante, détective(à mes heures perdues)
Groupe : Aube
Race : Canidé,petit gabarit, fennec de Lybie (Vulpes zerda brucei)
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Identification
Goût : J'aime tout ce qui est frais en générale, la glace, les boissons, un melon conservé au congélateur... Je collectionne les objets bleus car c'est pour moi la plus belle des couleurs. J'ai un assortiment de casquettes que je n'échangerais pour rien au monde avec des vestes assorties, mon côté coquet je suppose. Je me suis toujours beaucoup entendu avec les chiens bien que pour certaines raison je n'ai jamais eu d'animaux. J'aime marcher dans les rues sombres à imaginer ce que font les gens que je croise de leur journée. J'ai une passion pour les casse-tête et les romans policiers en tout genre. Après le travail ce que j'apprécie par-dessus tout c'est me détendre sous une douche bien fraîche. J'aime voir mon environnement évoluer au rythme des saison, voir les feuilles changer de couleur, la neige fondre au soleil ou le vent faire tournoyer les fleurs. Lorsque je veux me détendre je saisi un de mes livres que j'accompagne d'une bonne tasse de thé et de biscuit secs. J'aime les choses sucrées mais seulement à petite dose, je ne suis pas du genre à m'empiffrer de gâteau, j'ai d'ailleurs une préférence pour les biscuits secs. J'aime aussi l'adrénaline qui me prend au tripe quand je suis sur le point de résoudre une affaire, de trouver une information juteuse ou lorsque je suis poursuivie par un ennemi et que le combat semble inévitable. Je ne suis pas non plus une obsessionnelle du combat, mes mes ennemis me sous-estimant régulièrement leur mine déconfite et déformée par la défaite est assez jouissive. J'aime me retrouver face à un problème insoluble, de toutes les énigmes que j'élucide elles sont mes préférées. Par contre je ne suis pas fan des endroits bruyants, mon ouïe étant plutôt aiguisée le vacarme devient vite insupportable. Les gens trop sûr d'eux m'horripilent au plus haut point et je me délecte à observer leur chute. Je ne mange rien de trop épicé, de trop sucré, de trop amer, question nourriture j'évite les extrêmes. Je ne supporte pas qu'on me traite comme une enfant et qu'on essaie de me mettre de côté, je suis tout à fait apte à me débrouiller. Mais pire que tout, je déteste ceux qui se permettent de juger les autres sous prétexte que ce qu'ils font est dit "répréhensible"... La justice humaine est bien trop imparfaite pour que quiconque ce permette de juger son prochain d'après ce genre de critère. Attention, mon unique et GROS POINT FAIBLE... montrez-moi une sauterelle et, soit je m'évanouis, soit je cours et je ne m'arrête qu'à l'autre bout du monde...
Caractère : Je suis une jeune femme assez paradoxale. Mettez-moi sur une enquête, donnez-moi une info à aller vérifier et rien ni personne ne m'arrêtera. Mon flaire n'a d'égale que mon ouïe extrêmement fine. Ma logique est implacable et ma passion incommensurable, seule compte la vérité. Pour moi la "loi" et quelque chose de purement secondaire, un outils qui entre de mauvaise main peut faire autant de mal que de bien, créé par des être fondamentalement imparfait c'est un bouclier semblable à une passoire, la justice humaine est incapable de porter un jugement réel sur une personne, elle ne prend en compte que les faits sans regarder ce qu'il y a autour, sans voir les conséquences ni même s'y intéresser. La justice est aveugle... C'est une certitude, elle frappe au hasard et sans se retourner... Dans la vie de tous les jours c'est plutôt autre chose, si avec mes clients je sais être parfaitement professionnelle et en pleine possession de mes moyens, dans la vie de tous les jours je suis relativement discrète. Relativement peu à l'aise avec les gens que je ne connais pas il me suffit cependant d'un simple regard pour les cerner et savoir si poursuivre en vaut la peine. Je ne suis pas hermétique au belles personnes, après tout qu'y a t-il de plus agréable à regarder qu'une femme ou un homme bien fait ? J'aimerai avoir plus de temps à consacrer à ma vie personnelle mais ma vie professionnelle peut s'avérer envahissante. Et surtout il y a "les moments où je me déteste", ces moments où je suis gauche, maladroite et bonne à rien... Ça arrive de temps en temps, sans prévenir... et je déteste çà. Je suis plutôt libertine dans mon genre, le fait est que dès qu'il s'agit de "s'installer" l'autre essaye de me faire comprendre que je devrais changer de profession et là... Bye bye. Je n'ai encore jamais vraiment "aimé" une personne, aimer comme dans les romans je veux dire, une passion puissante et dévorante qui vous fait tout oublier autours de vous... Mais j'en rêve souvent.
Physique : De mon 1m64 on ne peut pas dire que j’atteigne des sommets, mais je me complais parfaitement de ma taille en effet, elle très pratique pour se fondre dans la masse. Fluette et élancée, je suis également satisfaite de mes 55 kilos même si quelques courbes par-ci par-là ne seraient pas de refus. Mon corps svelte, souple et ferme et parcourut de muscles discrets. Mes épaules fines, sont prolongées par des bras minces lesquels se terminent par de petites mains délicates fortes utiles pour manipuler des pièces à conviction fragiles. Ma poitrine n’est pas extravagante mais elle est parfaitement ronde et je sais la mettre en valeur quand il le faut. Ma taille est plutôt large et mes hanches un peu étroites ce qui me donne une physionomie en 8 assez avantageuse. Mes jambes sont fines, galbée et longues malgré ma petite taille, dessinées par une pratique régulière des arts-martiaux. Mon corps est parcourut par une peau satiné, fine et douce très légèrement halée de part mes origines arabo-latines. Mes cheveux, que je coupe tous les mois pour les garder courts, sont noirs et parsemés de reflets bleus. Raides, doux et très lisses, j’aime beaucoup m’en occuper mais n’y consacre pas des heures. Mon visage est souligné par des joues rondes qui me donnent un air enfantin que j’exècre… mais bon, les gens ont moins tendance à se méfier d’une jeune fille à le gueule d’ange, alors je m’en accommode. Mes lèvres, fines ne sont que très rarement soulignées par autre chose qu’un peu de baume parfois légèrement parfumée. Mon petit nez fin accentue mon air de « petite fille ». Mes grands yeux bleus tiennent leur couleur de mon père et leur forme légèrement en amande de ma mère. Ils sont pour moi un bien précieux car ils sont exactement les mêmes que ceux de mon frère jumeau. Ma hanche est parcourue verticalement par une trace de morsure de chien qui, bien qu’elle se soit estompée avec le temps, ne disparaîtra probablement jamais.
Côté animal que dire à part que je me transforme en bêbête à poil blanche de 33 cm avec des grandes oreilles. C’est un camouflage bien pratique si on met de côté le fait qu’il y a autant de chance de croiser un fennec en liberté au Japon qu’une autruche en Sibérie. Mais bon, les gens sont souvent trop occupés par ma mignonne petite bouille apparente pour noter ce genre de chose. Dès que je suis en mauvaise posture et que je dois fuir de toute urgence c’est un avantage décisive, ma capacité à creuser vite et bien est aussi un avantage pour ce qui est de cacher certaines preuves. Seul témoignage de ma forme humaine, mes grands yeux bleus.
Révélation
Histoire : Dossier n°122553 : Masaki YunaSa mère, Akiko Masaki avait déboursé une fortune pour qu’un bel Italien puisant ses origines dans les lointaines colonies d'Afrique, lui fasse de beaux enfants. Le clan Masaki était un clan ancestral de Kyôto, mais il était malgré tout peu reconnu ne contenant que des espèces de canidé plutôt communes. L’Italien en question était Amre Virello, il avait la chance d’être un chacal d'Ethiopie, aussi appelé loup d'Abyssinie, autrement dit le plus bel espoir du clan Masaki. Mais lorsqu'il fut annoncé qu'elle attendait deux enfants et non un une terrible angoisse se mêla à la joie de cette naissance. Akiko étant un petit gabarit si deux gros gabarits devaient naître elle avait de grandes chances de ne pas y survivre. Mais pour le clan il était hors de question de renoncer à une si belle opportunité, un tel bonheur. Elle donnerait naissance à ses enfants quoiqu'il lui en coûtait et le clan déboursa encore plus pour mettre toutes les chances de leur côté et lui assurée une grossesse la plus saine possible. Ce ne fut pas sans trouble et sans souffrance, bien au contraire, mais elle eut des jumeaux. Masao, sa fierté, un loup d'Éthiopie, et Yuna qui elle naît fennec de Lybie. Quelle déception. Tant d'argent et d'espoirs dépensés pour un petit gabarit de trop, de plus, sa mère ne se remettrait jamais de cette grossesse, elle en ressort terriblement fragilisée, sa santé si amoindrie qu'elle est perpétuellement suivie par du personnel médicale.
"Tout çà à cause d'elle... Il aurait mieux fallut pour tout le monde qu'elle ne vienne jamais au Monde." Yuna fut très vite marginalisée par sa famille, son frère occupant toute les attentions, ils ne voyaient en elle qu’un chiot de taille ridicule qui en plus avait faillit causé la mort de sa propre mère, rien à voir avec son précieux frère. Toutes ses requêtes ne rencontraient qu’un mur froid d’indifférence mêlé de mépris.
"Comment avait-elle osé venir au Monde? Cette petite chose s'est accrochée à la vie au péril de son précieux frère et en dépit de sa propre mère."Elle était seule, et on ne lui pardonnait pas le moindre écart. Sa mère ne l'avait jamais prise dans ses bras et lui parlait toujours d'un ton rempli de rancune. Elle eut toute les peines à maîtriser son aura. Elle était très sévèrement réprimandée lorsqu'elle échouait à maintenir sa forme humaine. Les punitions et les mauvais traitements étaient monnaie courantes tandis que son frère avait toutes les indulgences. Mais pour eux Yuna était une incapable en plus d'être un poids. S'il ne pouvait même pas la marier à un bon parti autant la noyer dans un évier... Non, elle ne devait pas mourir, ce serait une plus grosse perte d'argent pour eux, elle ne l'aurait rien rapporté malgré tout LEURS efforts. Ils se sont acharnés à lui inculquer le contrôle de l'aura. Elle finit par parvenir à une sorte de maîtrise sur elle-même, en ignorant ses sentiments, en niant sa propres existences et en se disant que son destin était de servir son clan pour faire amende honorable pour sa disgracieuse naissance.
Mais Yuna ne faisait que creuser un peu plus dans son coeur et au final, quand ses émotions débordaient elle partait en cachette et perdait à nouveau le contrôle de son aura. Elle était de plus en plus persuadée qu'elle ne ferait jamais rien de bon, qu'elle n'aurait pas dû exister. A 12 ans son mal de vivre était tel qu’elle mit le feu à sa chambre...avec elle à l’intérieur. Et ce soir-là c’est son frère qui l’avait sauvée, il l’avait délivrée des flammes et réanimée. Elle gardera pour toujours en mémoire l’image qui se dépeignait devant elle tandis qu’elle ouvrait les yeux. Les grands yeux bleus de son frère, inondés de larmes. C’est de là qu'est né son amour pour le bleu. De ce sentiment alors qu’elle fixait incrédule les pupilles de son frère, le sentiment de compter pour quelqu’un… Oui, elle comptait pour lui, suffisamment pour qu’il la sauve au péril de sa vie au combien précieuse. Ce soir là, elle se sentit renaître dans les yeux de son frère.
Son geste avait surpris tout le monde, et plus encore la réaction de Masao qui ignorait tout du calvaire atroce de sa sœur. Il déversait sa rage sur sa famille jurant qu'il suivrait Yuna dans la tombe quoique ce soit devait lui arriver. Elle qui avait toujours observé son frère de loin sans vraiment oser l'approcher, elle qui se sentait si vaine, elle comprit que tout ce temps il était sincèrement inquiet pour elle. Après cet incident ils étaient devenus inséparables et elle goûta enfin au bonheur d’une enfance heureuse. Même les regards de sa famille à son égard s’étaient adoucis. Ils la laissaient, elle et son frère aller à leur guise et gâtait autant l'un que l'autre même si on pouvait sentir qu'il y avait un sentiment d'obligation en ce qui concernait Yuna.
Lorsqu’ils eurent 15 ans, un soir, ils s’étaient aventurés dans une ruelle malfamée et furent sauvés de voyous par un homme qui allait changer leurs vies : Masahiro Kyousuke, détective privé. De 8 ans leur aîné, il avait corrigé les brigands avec une aisance qui les surprit et les émerveilla. Depuis les jumeaux ne s’étaient plus détachés de lui. Il leur apprit alors les ficelles du métier les appelants « ses petits assistants » leur laissant faire les petites courses. Remarquant les problèmes qu'elle avait avec sa forme animale, il enseigna à Yuna comment parfaitement contrôler son aura. Il le fit avec une douceur inconnue pour la jeune fille. Ses leçons n'avaient absolument rien à voir avec celles qu'elle avait eu de sa "famille". Ainsi, elle parvint à bout de ses leçons en un temps records. Très vite, Yuna fut prise de passion pour l'univers de Kyousuke : les mystères, les énigmes. Elle dévorait les thrillers, séries policières et casse-têtes en tout genre. Kyousuke ne tarda pas à remarquer les dons de la gamines. Il leur enseigna comment devenir un détective digne de ce nom, que seul la vérité comptait mais savoir se battre était aussi un avantage. Les jumeaux s’étaient inscrits à des cours d’arts martiaux espérant compléter l’enseignement de Kyousuke, mais très vite seul les cours du détective leur paraissaient dignes d’intérêt. Et puis ils aimaient son crédo durant les cours « la vérité ne s’obtient qu’au prix de quelques nez brisés »… Kyousuke offrit sa première casquette à Yuna après qu’elle lui ait montré une énigme particulièrement ardue qu’elle avait faite elle-même et qui l’avait occupé une bonne semaine. Fière, elle ne s’en sépara que quand ladite casquette était devenue trop petite.
Mais un jour où Masao devait parader devant d’autres familles de canidés et thérianthropes divers, elle était partie seule voir Kyousuke à l’improviste toute fière de sa dernière énigme… Elle vit alors son mentor accepter l’argent d’un homme qu’elle reconnu pour avoir vu sa photo aux informations, c’était un voleur et un trafiquant notoire. Sous le choc elle se précipita hors du cabinet, sous le choc elle perdit le contrôle de sa forme animal, courut vers un parc où elle espérait retrouver son calme et se dissimuler du détective. Elle rentra chez elle le lendemain et raconta son histoire à son frère inquiet.
« Il doit avoir ses raisons, allons le voir pour en avoir le cœur net, on ne peut pas juger sans savoir la vérité… »
Ragaillardie par les paroles de son frère, ils se dirigèrent vers le cabinet du détective plus que surpris de les revoir. Seulement voilà, il avait répondu sèchement et sans détours.
« Ce n’est ni plus ni moins que ce dont çà à l’air… Il avait besoin de renseignements pour une planque, je lui ai donné, il m’a payé… »
Il avait répondu avec un stoïcisme qui estomaqua la jeune fille.
« MAIS C’EST UN CRIMINEL !!! IL FAIT PARTI DE CEUX QUE NOUS DEVONS ARRÊTER !!! »
Le jeune homme avait allumé une cigarette en observant le petit fennec.
« … Je crois qu’il y a une petite confusion, je suis pas flic, je suis détective. Je ne fais pas appliquer la loi, je cherche la vérité… Qu’est-ce que tu crois au juste ? Tu penses que la « loi » est ce qui protège les honnêtes gens? Que si tous les dits criminels et autres mafieux étaient arrêtés le Monde serait meilleur ? Si oui, t’as tort !!! Ce serait juste un beau bordel remplit de gens désespérés, des gouvernements, des pays s’effondreraient, les gens passeraient leur temps à se déchirer entre eux sans savoir pour qui ou pourquoi… Et puis que sais-tu de ce type ? Penses-tu vraiment que s’il était la moitié de ce que dépeignent les journaux je lui aurais apporté mon aide ? Crois-tu que je suis ce genre de personne ? J’ai enfreint la loi en l’aidant mais ouvre grand tes oreilles : la « justice humaine » est une blague, une mascarade inachevé qui enferme autant d’innocent qu’elle libère de coupables… Connais-tu le nombre de personnes qui ont été enfermé sous couvert de la « loi » alors que leur seul crime est d’avoir été au mauvais endroit au mauvais moment ? Combien de VRAIS criminels s’en sont tirés protégés par la « justice » ? Combien de foyers, de vies, brisés par cette passoire qu’est le système judiciaire. J’ai choisi d’aider cet homme car dans notre Monde ce genre de choix est nécessaire !!! »
C’en était trop pour Yuna, elle avait quitté l’agence furibonde, son idéal s’était brisé. Son frère ne semblait pas de cet avis et ils avaient préféré ne pas en parler pour ne pas se disputer. Le lendemain soir, une grande soirée eu lieu en l’honneur de Masao, leur mère avait passé des heures à apprêter le jeune homme aux vues de cet événement qu’elle préparait depuis très longtemps. Yuna n’y avait pas été conviée, mais au beau milieu de la nuit, elle entendit des sanglots de la chambre de son frère qui était adjacente à la sienne. Elle questionna son frère, inquiète, et fut bientôt saisie par l’horreur. Ils avaient révélés à Masao ses « perspectives d’avenir ». Dès qu’il aurait 16 ans il serait « loué » par diverses familles de thérianthropes afin de pouvoir « partager son si précieux gêne ». Tel était son avenir, devenir un gigolo hors de prix afin que sa mère, ses oncles et tantes se roulent dans un luxe indécents. Ils avaient même osé arguer que c'était un grand honneur pour le clan que Masao soit tant convoité, qu'il allait donner à la famille ce qu'elle avait toujours désiré. Le renom, la fortune et le respect des autres familles de la haute société des térianthropes. Toutes les familles présentes étaient ses futurs acquéreurs, hommes, femmes, tous venus des 4 coins du Monde et autant de mains baladeuses. Masao se sentait souillé, Yuna indigné. Ça n’allait pas se passer comme çà, son frère l’avait sauvée, maintenant c’était son tour. Cette nuit-là ils ne prirent que le stricte nécessaire et s’enfuirent de chez eux au levé du jour. Il n’y avait qu’une personne capable de les aider. C’est tremblante que Yuna passa le perron du cabinet de Masahiro Kyousuke. Il dormait sur son canapé, comme toujours lorsqu’il était sur une affaire. Il n’était pas tellement surpris de voir les enfants dans son bureau à son réveil. Ils avaient raconté leur histoire de la façon la plus concise possible et il les avait écoutés sans broncher, un mug de café dans une main et une cigarette dans l’autre, puis il avait hoché la tête et répondu.
« Eh ben… Ce coup-ci çà va pas être simple… »
Il avait sourit en disant cela, le sourire le plus réconfortant que Yuna n’avait jamais vu. Il les planqua pendant un mois, les enfants venaient d’avoir 16 ans. Un jour le trafiquant que Yuna avait surpris pénétra dans l’agence, visiblement avec de mauvaises nouvelles, il jeta un œil au jumeau.
« Ils les ont retrouvés, un mandat a été lancé ils vont plus tarder !!! »
Inutile de préciser qui avait retrouvé quoi ! Le clan Masaki n’avait pas renoncé, loin de là. Il fallait partir, loin et vite ! Kyousuke avait des contacts en Russie, c’est là qu’ils iraient, une fois les enfants majeurs le problème serait réglé, en attendant il fallait fuir. Mais la police les avait précédés à l’aéroport accompagné de la « famille » des jumeaux. Ça allait être serré.
« N’oubliez pas notre objectif. »
Furent les derniers mots de Kyousuke avant qu’ils ne partent, jouant les appâts il leur avait tendu les billets et une note avec le nom et l’adresse de son contact et comment le joindre. La suite des événements était claire. Mais aux portes d’embarquement, une meute de chien était à leur trousse. Le clan Masaki ne les laisserait pas fuir et l’avion allait partir d’une seconde à l’autre. Yuna se remémora les paroles de son mentor. Leur objectif était de sauver Masao, elle poussa son frère de force dans l’avion et se retourna face à la meute. Un coup de pied dans la mâchoire de l’un, un coup de poing dans la truffe de l’autre, ils la mordaient rageusement. Elle avait peur, mais l’avion était déjà en marche, la fureur des chiens redoubla, la sécurité de l’aéroport n’allait pas tarder. Mais si elle les attendait c’était signer son arrêt de mort, rien n’arrêterait la folie vengeresse de son clan. Elle se transforma et d’un mouvement vif, passa entre ses agresseurs. A l’extérieur une pluie battante tambourinait sur l’asphalte. Elle se cacha dans une voiturette qui transportait des valises. De là elle vit l’avion de son frère partir. Elle partit à la recherche de Kyousuke qu’elle retrouva, menottes aux poignets… Elle supplia les policiers de le libérer, tenta en vain de leur expliquer, mais il n’avait que faire de la vérité, pour eux c’était un criminel. Elle comprit enfin les paroles de son mentor et s’en voulait encore plus. Elle se précipita sur lui en larme.
« Je te demande pardon, j’ai été naïve et crédule. Tu vas aller en prison de notre faute, je te promets que je ferais… »
Il l’avait coupée.
« Que dalle !!! Si jamais tu te pointes ta famille te retrouvera et ils ne vont certainement pas te louper… Ne t’en fais pas pour moi, j’ai plus de relations que tu ne le crois. »
Il lui avait indiqué le cabinet d’un confrère où elle serait en sécurité et où elle pourrait poursuivre son apprentissage. Puis il lui avait ordonné de se sauver avant que sa famille ne débarque.
Quelques mois plus tard, elle était à Hokkaidô, elle avait appris que toutes les charges contres Kyousuke avaient été abandonnées mais savait bien qu’elle n’allait pas le revoir pour autant. Devenue une détective confirmée elle décida d’ouvrir son propre cabinet de détective à Kyushu. Elle servirait les mêmes idéaux que son mentor servant autant les quidams de tous les jours, que « les officiers de la justice » ou « les hors-la-loi » cela au nom de la vérité et rien d’autre. Mais un jour alors qu’elle déballait des cartons elle trouva une note gribouillée au feutre sur une feuille froissée.
« Je vous réunirais à nouveau toi et ton frère…
K. »
Dossier confidentiel
Rédigé par : Masaki Yuna Information
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Jeu 10 Jan - 2:33
